Tuesday, November 15, 2011

Yi Guang Shan Hung Shui Oolong

Nous sommes ici à mi chemin entre Shan Lin Shi et Zhu Shan. Ce versant de la montagne est moins touristique que l'autre versant, entre Lugu (Dong Ding, puis Shi Tou) et Shan Lin Shi. A 700 mètres d'altitude, on est même un peu plus haut que Dong Ding, mais pas encore en haute montagne (il faut plus de 1000 mètres pour cela). On y fait du Oolong de qualité, mais à des prix plus attractifs qu'en haute montagne. 

Cultivar: Luanze/qingxin Oolong
Origine: Yi Guan Shan
Récolté à la main le 30 avril 2011
Process: Hung Shui Oolong (torréfaction moyenne)

Testé en set de compétition en porcelaine. 3 grammes pour 6 minutes.

Vue.
Les feuilles sont relativement grosses et d'un vert foncé du à la torréfaction.
L'infusion est d'une grande limpidité et d'un joli éclat jaune doré.

Odorat.
Les feuilles sèches sentent les marrons chauds et les noisettes. L'odeur est chaude et mielleuse. Les fragrances de la première infusion sont similaires. Dans la seconde, on décelle un peu plus de fleuri.

Goût.
Beaucoup d'harmonie entre les côtés frais et torréfiés. On ressent beaucoup de douceur et de longueur en bouche. Très peu de défauts. Comparé à mes meilleurs Hung Shui Oolongs, il est un peu moins fin et n'est pas aussi concentré en saveurs. Par contre, cela rend celui-ci plus simple à bien infuser.


Ce Hung Shui Oolong remplace merveilleusement sa version de l'hiver 2010

Cet été, en France, on m'a demandé d'expliquer ce qui fait la qualité d'un thé. En effet, de nombreux débutants sont perplexes devant le thé naturel en vrac. Ils n'ont pas l'intensité en fragrances des thés aux additifs. Après, on leur dit de ne pas mettre de sucre, ni de lait dans l'infusion. Or, la plupart des 'thés' (en sachet) que les gens connaissent sont imbuvables sans.

Pour moi, le thé de qualité commence par la récolte à la main de feuilles entières. En préservant l'intégrité physique de la feuille, le producteur réduit l'amertume et l'astringence de l'infusion.
Puis, il faut un terroir qui permette au thé de grandir proprement et le plus naturellement possible. (Eviter les grandes plantations industrielles -souvent en plaine-).
Et finalement, on veut que les arômes du thé soient naturels, issus d'un process de fabrication sans ajouts de parfums (chimiques) ou d'huiles essentielles. On doit pouvoir sentir et ressentir la saison, l'ensoleillement de la plantation, le savoir-faire du producteur...
La qualité du thé ne provient donc pas de l'intensité des odeurs ou du goût: les huiles sont plus concentrées et le sucre donnera un goût plus puissant que celui de n'importe quelles feuilles. Pour des thés sans saveurs, ces ajouts se justifient, malheureusement. Mais ils ont des inconvénients: les arômes artificiels sont brefs, grossiers et n'évoluent pas avec le temps. Le plaisir ne dure pas en bouche. Et surtout, l'on ne ressent aucune connection avec la nature, aucune personalité. Et c'est sans parler des problèmes liés au sucre...

Le thé de qualité est donc celui dont apprécie la finesse, la douceur et le naturel du terroir.

1 comment:

Paul said...

Ce thé est délicieux, plein de chaleur et de douceur, avec une belle longueur en bouche, moelleuse et très équilibrée.
Et puis y a toujours cette énergie que je retrouve dans le Qizhong, cette énergie si réconfortante.